Bibliothèque des Phares

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Un littoral en chantier

Le temps des bâtisseurs

Entre 1825 et 1850, les Ponts et Chaussées rénovent ou font construire une cinquantaine de bâtiments pour mettre en place le système d'éclairage proposé par la Commission des phares. La hauteur moyenne des bâtiments à construire est d’environ 50 mètres. Aucune architecture spécifique n’a été conçue depuis les tours à feu des ingénieurs de Vauban.

Après une période de standardisation, la construction des phares est confiée à Léonce Reynaud (1803-1880), ingénieur et architecte. Reynaud s'est fait connaître dans le difficile chantier en mer des Héaux de Bréhat (1840), au nord de la Bretagne. Devenu directeur du Service des phares, il va marquer de son empreinte le littoral français en imposant une architecture sobre et économe.

Les chantiers de la mer

Les phares en mer ne représentent qu'une minorité des édifices bâtis : 25 sites, soit 1/6 du total. Ils ont pourtant enflammé l'imagination des romanciers et des journalistes en raison des conditions périlleuses de leurs chantiers.

«Les cantonniers de la mer» : c’est ainsi que l’écrivain Anatole Le Braz appelait les ouvriers chargés de la construction des phares et des tourelles. Cette belle expression recouvre des situations de travail extrêmement pénibles et des prouesses techniques qui doivent beaucoup au dévouement de ces hommes.

Les phares du Finistère (Armen, la Jument, Kéréon) occupent une place singulière dans cette histoire : les roches sur lesquelles les ouvriers travaillent découvrent à peine à marée basse. De  dangereuses lames peuvent emporter à chaque instant hommes et matériels.

Phares et architecture

Les phares ont toujours inspiré les architectes depuis Cordouan. Leur créativité s'exprime d'abord dans les concours des Beaux-Arts. En effet, la conception et la construction du phare restent longtemps le monopole des ingénieurs des Ponts. Les deux grands phares d'Eckmühl (1897) et de l'Ile Vierge (1901) sont l'expression la plus aboutie de cette architecture d'ingénieur.

Après les  destructions de la Deuxième Guerre mondiale, les architectes deviennent les maîtres d’œuvre des chantiers de phare. Ces réalisations/projets d'architecte sont remarquables par la diversité des matériaux (pierre, béton), la composition et une ornementation moins austère qu'au XIXème siècle. Plusieurs sont désormais protégés au titre des Monuments Historiques.