BBT
1862
1982
Française
Société
En 1862, Frédéric Barbier et Stanislas Fenestre fondent une société pour construire et installer des appareils de signalisation maritime dans le monde sur le modèle des lentilles de Fresnel. Après la mort prématurée de Fenestre, Joseph Bénard puis Paul Turenne plus tard, prendront leur place en tant que gendre dans la société qui deviendra à partir de 1901 Barbier-Bénard et Turenne (BBT). Elle construisit les plus grandes optiques du monde et son nom reste associé à la création de la cuve à mercure dont le premier modèle e été installé au phare de la Teignouse dans le Morbihan. Les modèles d’optique « hyper radiants ou méso radiants » mesuraient plus de 2,50 m de diamètre. En 1908, l’usine, installée 82 rue Curial à Paris, se modernise en ajoutant à ses bâtiments une unité de chaudronnerie lourde qui lui permit de réaliser complètement des tours métalliques de grande taille, tourelles, cabanes ou bouées. L’entreprise assura un quasi monopole en proposant un service clé en main dans le monde entier, aussi près de 70 pays lui confièrent des missions d’installation d’appareils de signalisation. En proposant également un gaz d’éclairage pour les bouées, l’entreprise se développe des marchés complémentaires. Forte de son expérience, l’entreprise se tournera vers d’autres secteurs de signalisation comme le balisage aérien et militaire, l’éclairage médical, l’otique de pointe à travers des microscopes, ou bien l’éclairage public comme des lampadaires. Des achats de licence figurent également à l’actif de BBT : scialytiques pour salles d’opération (sur le Normandie et sur le Queen Mary, entre autres), microscopes et jumelles de la société Krauss, compas magnétiques…Pour asseoir son pouvoir, l’entreprise dépose plus de 400 brevets. En plus du siège installé dans le 19ème arrondissement, BBT gérait deux usines, l’une à Nazelles en Indre-et-Loire et l’autre à Blanc-Misseron dans le Nord. Rachetée par CIT Alcatel en 1982 pour ses fabrications militaires, télescopes optiques et laser, elle fut dissoute en 1984.
École nationale des ponts et chaussées