Phare des Roches Douvres
1867-1869 (1er phare)
1947-1954 (2e phare)
Tôle de fer
Granit rose
Granit gris
58 m
Feux : 1 éclat blanc 7 s ;
Optique : Tournante 2 × 4 panneaux, focale 0,30 m
Lanterne : 2 lampes halogène 250 W ;
Portée : 24 milles marins
Automatisé en 2000
Situé à 16 milles au nord-est de l’île de Bréhat, les Roches-Douvres est le phare le plus éloigné des côtes de France. Dans les années 1820, la Commission des phares imagine la construction d’un phare sur ces rochers, mais le projet est techniquement et financièrement irréaliste. Le fer et la vapeur lèvent les hypothèques qui pesaient sur l'entreprise. L’architecture métallique permet en effet d’envisager une réduction considérable du temps du chantier, devenu un vaste meccano. Une première tentative réussie en Nouvelle Calédonie encourage les ingénieurs. En 1867, le futur phare métallique brille sur l'Exposition universelle de Paris.
Le montage au large des côtes bretonnes n’est pas une partie de plaisir, surtout quand le vent secoue la structure. L’ingénieur chargé du chantier écrit :
« Les hommes me regardent et ont l'air de m'interroger sur la solidité de la tour. Je prends un niveau à bulle d'air, et je monte au sommet avec l'équipe ordinaire de levage. On est obligé de s'amarrer pour se tenir à genoux sur la plateforme. La bulle du niveau nous indique une oscillation que nous sentons du reste très bien en nous accrochant aux dernières armatures palanquées ».
La tour métallique, glaciale l’hiver, brûlante l’été, est détruite en 1944. Les architectes du Grand Jardin, Hardion et Auffret, sont chargés de la Reconstruction. Ils renouent avec le premier matériau employé pour construire des phares : le granit. Les volumes généreux de la nouvelle tour et la sobriété puissante de ses lignes en font l’un des édifices les plus intéressants de l’architecture des phares français. Le phare est inhabité depuis 2000.
Cote : ENPC PH 659 G.1
Cote : ENPC PH 659 G.3
École nationale des ponts et chaussées