Phare du Créac'h
1860-1863
Granit de Kersanton
54,85 m
Feux : 2 éclats blancs, 10 s ;
Optique : 4 optiques double sur 2 niveaux, focale 65 cm ;
Lanterne : 4 lampes aux iodures métalliques de 2 000 W
Aide sonore : 2 vibrateurs ;
Portée : 32 milles
Automatisé
2011/05/23 : classé MH
Jugeant insuffisant le balisage des abords d’Ouessant par le Stiff, la Commission des phares propose la construction d’un nouveau phare sur la côte ouest de l’île. Allumé en 1863, Créac’h signale la proue de l’Europe au navigateur venu d’Amérique. La puissance de son feu est régulièrement augmentée pour remplir cette mission : en 1888, il devient l’un des premiers feux électriques des côtes de France. En 1901, une optique double est installée. Las ! Sa portée de 50 milles chute à moins de deux milles dans les brumes les plus épaisses.
En 1937, une refonte de l’optique dote Créac’h du feu le plus puissant du monde, avec 500 millions de bougies. Dans une lanterne de 5,5 mètres de diamètre, l'entreprise Barbier, Bénard et Turenne installe, sur deux étages, deux optiques jumelles. Chaque panneau est haut de 2,20 mètres. Avant de rejoindre Ouessant, l’appareil illumine l’Exposition internationale des Techniques de Paris.
Créac’h a toujours été un lieu d’innovation, et pas seulement dans le domaine des optiques. On y teste par exemple une cloche sous-marine. En 1912, l’administration installe deux systèmes permettant de s’affranchir des problèmes de visibilité : une cloche sous-marine, qui pouvaient être reperés par les navires munis d’hydrophones ; un radiophare, dont les fils sont accrochés à l’élégante tour cerclée d’anneaux noirs et blancs. Si la cloche est abandonnée rapidement, le radiophare fut un succès qui contribua au développement de la radio-navigation.
Cote : ENPC PH 662 G.3
École nationale des ponts et chaussées