Joly, Georges de
25 octobre 1864
Paris
27 août 1919
Chamonix
Française
Ingénieur
Sorti de l’Ecole des Ponts en 1888, Georges de Joly débute sa carrière au service maritime du Morbihan, où il contribue à l’électrification de Goulphar (phare de Belle-Ile), les jetées de l’île de Groix, Port Navalo. Il exerce également ses talents d’architecte - un héritage familial, son père étant l’auteur de la Chambre des députés - en dessinant les hôtels des postes de Vannes et de Saint-Nazaire. En 1891, il fait creuser et baliser les chenaux de l’estuaire de la Loire. Quatre ans plus tard, il entre au Service des Phares où il retrouve son ancien camarade de promotion des Ponts, André Blondel. Même s’il supervise des expériences sur la résistance des bétons, De Joly n’est pas un scientifique, mais un technicien et un organisateur. Il contribue à l’adaptation de nouvelles technologies comme l’éclairage à l’acétylène. Il supervise aussi à la construction de phares, comme celui d’Ouistreham ou de l’île Vierge, et participe à certaines études comme la mise en place de machines motrices pour les phares électriques (Calais, Gris-Nez). Le service des Phares est loin de représenter la totalité des activités de Georges de Joly : il enseigne les travaux maritimes à l’Ecole des ponts de 1908 à 1919 ; dès 1900, il participe aux Congrès internationaux de la navigation, dont il assure le secrétariat pour la section française. Il réalise aussi de nombreux mémoires sur l’éclairage des côtes d’Afrique du Nord (Algérie, Tunisie). Pendant la Grande Guerre, il devient directeur des transports maritimes (1916), puis des ports maritimes (1917), postes de haute responsabilité dont dépend l’approvisionnement du pays. Ses biographes affirment que le surmenage dû au cumul de ces activités, ainsi que des séjours répétés en bord de mer, ont raison de sa santé. Georges de Joly meurt quelques mois après l’Armistice. Cette carrière méritait bien qu’un baliseur portât son nom, livré en 1929 à la France par l’Allemagne, en réparation des destructions opérées pendant la première guerre mondiale.
École nationale des ponts et chaussées